Qui se souvient encore de Yeh’iel Simh’a Holtzberg, plus connu sous le nom de ‘père des blessés’, qui a reçu le prix Israël en 1976 pour sa contribution exceptionnelle à la société israélienne et à l’Etat d’Israël.
Photo: Simcha Holtzberg à gauche, à côté du Rav Aryeh Levin
Simh’a Holtzberg (1924-1994) est né à Varsovie, en Pologne, dans un foyer juif orthodoxe. Pendant la Shoah, en 1942, sa famille a été déportée à Treblinka. Holtzberg a participé à l’insurrection du ghetto de Varsovie et lorsque la révolte a été cruellement écrasée par les Nazis, il a été capturé et envoyé dans plusieurs camps de concentration.
A la fin de la guerre, en 1945, il a été libéré du camp de Bergen-Belsen par l’armée britannique après avoir perdu toute sa famille. Après la guerre, il a passé un an en Allemagne et s’est marié, en 1946, avec une survivante de la Shoah. Sa femme et son fils aîné ont immigré en Israël et il les a rejoints en 1949.
Après son arrivée en Israël, il a commencé à rendre régulièrement visite à des rescapés de la Tourmente admis dans des hôpitaux psychiatriques, ce qu’il avait déjà fait en Allemagne.
Simh’a Holtzberg, opposé au rapprochement entre Israël et l’Allemagne, a organisé des manifestations contre cette normalisation et a été arrêté à plusieurs reprises.
Simh’a Holtzberg a beaucoup œuvré pour la commémoration de la Shoah. Par la suite, il s’est rapproché du Rav Aryeh Levin (1885-1969), surnommé le ‘père des prisonniers’, et c’est sous son influence qu’il a commencé, après la guerre des Six Jours, à consacrer de son temps à des soldats de Tsahal blessés, à des handicapés, à des veuves et à des orphelins en les soutenant moralement et financièrement.
Simh’a Holtzberg a créé des liens personnels avec de nombreux soldats et sa maison était ouverte à tous pendant des années. Il a souvent participé aux mariages d’anciens blessés.
Simh’a Holtzberg a succombé, en 1994, à une crise cardiaque alors qu’il assistait à une cérémonie en souvenir des 35 victimes de l’attentat terroriste de la route côtière, perpétré le 11 mars 1978, qui a eu lieu au carrefour de Guelilot.
Il a été enterré au cimetière de Sanhédria, à Jérusalem, laissant deux fils, Shmouel et Ephraïm.
Pour lui rendre hommage, la Fédération philatélique d’Israël a émis un timbre en son honneur, avec son effigie, en avril 1999, à l’occasion du 75e anniversaire de sa naissance. Par ailleurs, son nom a été attribué à des dizaines de rues en Israël.