Une rescapée de la Shoah, qui avait été chargée, entre autres, de traduire les témoignages du procès Eichmann, vient de s’éteindre en Israël à l’âge de 94 ans. Aliza Goldman a laissé deux enfants, six petits-enfants et deux arrière-petits-enfants.
Aliza Goldman, née en Serbie, est montée en Israël en 1950 et dès 1958, elle a créé avec son mari la première société de traductions du pays. En 1961, c’est leur compagnie qui a été chargée d’enregistrer, de transcrire et de traduire en de nombreuses langues les dépositions du procès du criminel nazi Adolf Eichmann. Elle a été, bien plus tard, retenue pour suivre le procès Demjanjuk en 1988.
Lorsque la commission Agranat a été créée en novembre 1973, juste après la guerre de Kippour, le couple Goldman a été choisi pour enregistrer, transcrire et traduire les textes des débats. Quelques années plus tard, les services de leur société ont été une nouvelle fois sollicités pour le traité de paix entre Israël et l’Egypte et par la suite pour la cérémonie organisée après la signature de l’accord d’Israël avec la Jordanie.
Le couple Goldman a également participé aux comptes rendus de la commission d’enquête sur le meurtre du Premier ministre Itshak Rabin.
C’est également la société des Goldman qui a suivi la visite du pape Benoit XVI en Israël en 2009 et la visite du président américain Barack Obama en 2013.
La société s’est développée de façon impressionnante et de nombreux travaux lui ont été confiés, dans des domaines très variés, dont l’enregistrement des conseils de ministres. A l’heure actuelle, elle compte près de 3000 collaborateurs qui traduisent en une soixantaine de langues.